Repas-spectacle « Papille et Papier »
Performance poétique et gourmande
De et avec Déb’bo
(Images et son : Julien Durand-Bertin / au Restaurant 7 Peccati – Rennes – le 14 Juin 2014 /Menu et cuisine : François Galle)
-Papilles et Papiers – Texte et Voix : Déb’bo – Musique : P-Y Prothais –
– My Honey- Texte et Voix : Déb’bo – Musique : P-Y Prothais –
Papille et Papier est un spectacle à déguster au sens propre du terme… où l’on vous sert tour à tour des poèmes puis leur interprétation comestible. Déb’bo évolue parmi les convives en déclamant ses vers tantôt doux tantôt amers, en passant par le piquant et l’acide… Chaque poème est lié à un « indice culinaire » : une couleur, une texture, un ingrédient ou un mode de préparation. Côté cuisine, on associe les textes aux indices pour concocter des « poèmes à manger », formes d’illustrations culinaires, servis et dégustés au cours de la représentation.
Papille et Papier peut être servi à différentes sauces : à table ou en buffet, en repas ou en cocktail, a cappella ou en musique, accompagné de Pierre-Yves Prothais, musicien percussionniste et sa batterie de cuisine !
Cette performance poétique et gourmande s’adapte à différents cadres de représentation : lieux de spectacle, restaurants, à domicile, ou pour des événements culturels et associatifs, inaugurations, ouvertures/ clôtures de saison…
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Papilles et papiers
Poème d’introduction au spectacle
« Le goût de l’échange et des voyages,
Des aventures et des mariages…
Des palais à ravir,
Muses à amuser,
Des sourires à raviver…
Une seule bouche pour délecter
De ces multiples langages,
les pleins et les déliés…
Et s’il lui plaît, de partir à la dérive,
S’il lui arrive…
De délayer ses délires à l’eau de rêve…
À l’eau claire de la lune
Puisée à la trêve de l’aube,
À la source qui jaillit,
Dans la plaine de ses plaies non passées
Parce que non pansées
Donc, de ses pleines pensées…
Si elle déraille… on peut railler,
On peut rire d’elle,
Pourvu qu’on suive le délire!
Comme le vol d’un papillon,
Le fumet d’un court-bouillon…
Juste suivre le sillon,
Suivre le son du grillon…
Une puce à l’écoutille qui résonne,
Des pupilles qui papillonnent
Et des papilles qui frissonnent…
Saveurs en déambulations, curieuses…
Pour une langue baladeuse…
Mais comment mettre dans sa poche
Une langue qui ne peut plier?
Là, coucher sur le papier
Les papilles éparpillées,
Papilles et papier…
Le mouvement de la langue donnant
ses cris à l’écrit et
Son sens au son, son sang au sens,
C’est dire si l’ouïe et les papilles
Sont intimement liées…
Papilles et papiers,
Papilles éparpillées…
Des papillottes pour les papilles et…
Pour les oreilles… des papouilles?
Ici on décontracte les noeuds-pap’,
Si noeuds-pap’ il y a,
Noeud-pap’ peut se plier
Car ici les cocottes…
Ne sont pas en papier ! »
©Déb’bo